Recherche et écriture
Quand il s’agit de créer un podcast, tout vient à point à qui sait planifier. Il est crucial de savoir rechercher et écrire efficacement un épisode pour son émission afin d’établir un climat de confiance avec son audience. Si vous savez de quoi vous parlez (et si votre discours fait bonne impression), le reste suivra.
Comment trouver le bon format
Un jour, quelqu’un a dit : « Connais-toi toi-même »... sûrement pour présager, quelques milliers d’années plus tard, l’importance de savoir sous quel format présenter son podcast. Le choix d’un format dicte à la fois la structure et la nature de l’émission. Parmi les formats de podcast populaires, on retrouve les entretiens, les tables rondes, les récaps de séries TV, les narrations de récits et les émissions d’informations quotidiennes, mais il reste encore de la place pour de nouvelles idées audacieuses.
Après avoir décidé quel type d’émission réaliser, vous pouvez maintenant l’affiner. Votre émission commencera-t-elle toujours avec un court monologue, avant l’entretien avec votre invité·e ? Chaque émission se conclura-t-elle par un résumé hebdomadaire des questions des auditeur·ices ?
Vous avez peut-être déjà une idée de ce que serait votre format. Si ce n’est pas le cas, prenez le temps d’écouter quelques-uns de vos podcasts préférés. Notez de quel type d’émission il s’agit, selon vous, et la façon dont est structuré le programme. Cela dit, même s’il est utile de s’inspirer, il est bien aussi de sortir des sentiers battus. Ce n’est pas parce qu’un concept n’a jamais été testé auparavant qu’il ne fonctionnera pas.
Comment procéder aux recherches
La quantité de recherches à faire dépendra du sujet de votre podcast et du niveau de connaissance que vous en avez. Il est important de garder à l’esprit que si votre podcast traite de certains faits, il faut que vous maîtrisiez le sujet. Ne vous contentez pas de vous reposer sur Wikipédia, surtout pour les thèmes plus denses que vous abordez pour la première fois. Lisez des livres. Regardez des documentaires. Entretenez-vous avec des gens.
Si vous traitez un sujet dans lequel vous vous considérez comme un·e expert·e, la recherche peut encore jouer un rôle vital, et une lecture plus diversifiée vous aidera à situer vos récits dans un contexte plus large. Même lorsque ce n’est pas évident, la recherche constitue la base de tout grand podcast.
Une fois vos lectures entamées sur votre thème, prenez des notes au fur et à mesure, en écrivant et en mettant en évidence aussi bien les points importants que les moindres détails qui pourraient, selon vous, échapper à d’autres. Tous ces éléments viendront contribuer à votre script.
Je suis une grande curieuse mais aussi une grande impatiente. J’aime apprendre et écouter mais il faut que le contenu me soit transmis vite et bien. Si je pense ça, je me dis que d'autres doivent être comme moi. Alors, j'essaie de faire la même chose avec mes podcasts. Pour être sûre d'atteindre cet objectif, je fais ma propre beta testeuse sur mes podcasts : si j’écoute un épisode de Crousti-Art ou de L'Arnaque, et que je décroche ou ne comprends pas, c’est que je me suis ratée. Alors je recommence, jusqu’à trouver la bonne intonation, le bon terme et surtout…le bon rythme !
La clé, c'est 3 choses : le rythme, le rythme et le rythme. Un rythme se construit avec : des phrases courtes, des images faciles à se représenter, une intonation, des points de formats (des repères éditoriaux) et quelques détails. On évite : trop de chiffres, trop de listes, pas de périphrases, pas de formules trop littéraires.
Mon conseil personnel : si vous écrivez une histoire que vous racontez à la première personne du singulier, ou si vous préparez une chronique que vous allez dire telle quelle à l'oral, écrivez-la en langage parlé.
1. Ecrivez-le sans vous souciez de votre bon français mais en écrivant comme si vous parliez à un.e copine/copain.
2. Dites-la à l'oral, sans mettre d'intention
3. Dites-la à l'oral en mettant l'intention
4. Entraînez-vous avec intention autant de fois qu'il peut pour que tout soit fluide en bouche
5. Enregistrez-vous !
Comment rédiger un script
Si vous avez une histoire qui vaut la peine d’être racontée, alors il ne tient qu’à vous d’en rédiger le script. Même si vous prévoyez de parler à cœur ouvert, il est important d’avoir au moins une idée générale de ce que vous allez dire. Vous éviterez ainsi de radoter, et resterez concentré·e sur l’émission. Si l’histoire que vous racontez est plus compliquée, ce travail devient d’autant plus important.
Tout d’abord, vous devez comprendre votre audience. De quelles personnes s’agit-il, et pourquoi ces personnes écoutent-elles votre podcast ? Cela guidera le ton de votre script, mais aussi la quantité de recherches à faire.
Si vous vous adressez à une audience qui s’y connaît dans votre domaine, vous pourrez aller encore plus loin dans les détails (et devrez vous préparer en conséquence). De même, si vous vous adressez à une audience plus large sur un thème dont elle ne connaît pas grand-chose, il vous faudra couvrir les bases et, éventuellement, raconter votre histoire d’une manière simplifiée.
A La Loupe, d’abord on se pose, et on réfléchit. Nous avons le souci d’apporter à chaque épisode un éclairage, un angle ou des explications différents de ce que vous pouvez trouver sur une chaîne d’information ou les journaux quotidiens. Donc notre défi c’est de trouver la bonne idée pour traiter d’une actu chaude, et ça se fait en général en concertation avec la rédaction de L’Express. Une fois que nous avons l’idée, nous essayons de réduire le délai de fabrication : écriture, enregistrement, montage, mixage se font plus rapidement que d’ordinaire. Par exemple, sur la guerre en Ukraine, nous avons monté en 24h un épisode expliquant comment Vladimir Poutine avait préparé son pays depuis des années pour résister aux sanctions économiques occidentales, et il est encore à ce jour l’un de nos podcasts les plus écoutés.
Le script lui-même devra fournir le plan de votre épisode, vous guider sur ce qu’il faut dire et quand le dire, et donner sa forme à l’ensemble de l’émission. Certaines personnes trouveront utile de rédiger mot à mot leur script, en particulier si elles expliquent ou introduisent des questions plus complexes. Cela leur permet de prendre les choses en compte et d’éviter de perdre le sujet dans la discussion.
Mais d’un autre côté, si votre conversation est plus informelle, un script sous forme de liste à puces, qui vous rappelle l’ordre des points à examiner, pourra faire l’affaire.
Comment débuter (et conclure) chaque épisode
Il n’y a pas qu’une seule façon d’introduire et de conclure un podcast. Votre introduction (intro) et votre conclusion (outro) dépendront du contenu, du ton et du format de votre émission. Il y a, cependant, quelques éléments à prendre en compte au moment de les enregistrer.
Gardez en tête que l’intro constituera une partie importante de votre épisode. Rappelez-vous que pour beaucoup, il s’agira de la toute première écoute de votre podcast ; si les premières minutes ne parviennent pas à éveiller leur intérêt, il y a de fortes chances que les auditeur·ices passent à autre chose. C’est l’occasion pour vous de planter le décor et de les convaincre de rester à l’écoute. Expliquez qui vous êtes, le concept global de votre podcast et, éventuellement, à qui il s’adresse : une émission pour les « amateurs de hockey » ou pour « ceux qui veulent connaître les récits qui se cachent derrière les gros titres ». Maintenant, vous êtes fin prêt·e pour présenter votre épisode, en fournissant un aperçu de tout ce qui attend l’auditeur·trice.
Au moment où arrive l’outro, votre auditeur·rice a déjà accroché au meilleur de votre podcast ; continuez dans votre lancée ! Remerciez-le ou la de vous avoir écouté·e, puis dites-lui comment il ou elle peut continuer de participer au podcast maintenant que l’épisode est terminé : suivre l’émission, laisser un avis, vous retrouver sur les réseaux sociaux, etc.
Nous y reviendrons plus en détail dans nos conseils sur la monétisation, mais la fin d’un podcast est une excellente occasion d’établir une base d’auditeur·trice·s fidèles. Laissez une bonne impression en suscitant de l’intérêt pour votre prochain épisode et en les accueillant dans votre communauté.
Entretien
Il faut reconnaître que la quasi-totalité des podcasts repose sur des entretiens. Que vous organisiez une longue discussion décontractée ou que vous enquêtez sur la fraude d’entreprise, votre capacité à communiquer avec les gens (et à mener des conversations productives et approfondies) sera essentielle à la narration du récit.
Comment approcher quelqu’un pour un entretien
Dès que vous avez établi avec qui vous voulez vous entretenir, la tâche suivante est d’inviter la personne sur votre podcast. La facilité de cette tâche dépendra de l’invité·e que vous aurez choisi·e. La plupart des personnalités publiques proposent des moyens de les contacter sur leur site Web, via un formulaire ou une adresse e-mail. En général, il est plus judicieux de contacter une personne par ces moyens, plutôt que de l’inonder de messages privés sur ses comptes de réseaux sociaux personnels. Si votre projet est vraiment ambitieux et que votre invité·e potentiel·le est trop célèbre pour que son adresse e-mail soit disponible sur Internet, vous devrez peut-être l’approcher par l’intermédiaire de son agent ou attaché de presse.
Comment rédiger l’e-mail d’invitation idéal
Vous avez l’adresse e-mail de votre invité·e en main. Maintenant, quoi écrire ? L’essentiel à retenir est de rester personnel·le. Les meilleurs podcasts sont portés par des gens passionnés. Inutile de prétendre que vous êtes une grosse production. Dites simplement qui vous êtes, en quoi consiste votre podcast, et pourquoi le travail de votre invité·e vous intéresse.
Votre invitation doit être claire. Combien de temps durera l’entretien ? Où aura-t-il lieu ? Quand, à peu près, aimeriez-vous vous entretenir avec votre invité·e ? Et de quoi exactement voulez-vous parler ? Ce dernier point est particulièrement important car il permettra à votre invité·e de se préparer à votre discussion. Soyez honnête sur ce que la conversation implique et sur votre style d’entretien.
Comment faire des recherches sur votre invité·e
Lorsqu’il s’agit de faire des recherches sur ses invité·e·s, chacun·e a sa méthode préférée ; vous trouverez la vôtre avec le temps. Ceci dit, quelques notions de base peuvent vous aider à vous lancer.
Internet peut être super utile pour rassembler des informations biographiques générales : lieu de naissance, âge approximatif, et points clés de la carrière ou de la vie de l’invité·e. Vous pourriez même obtenir quelques détails intéressants sur sa vie personnelle, s’ils sont accessibles au public (mais évitez d’aller fouiner si ce n’est pas le cas). Attelez-vous à ces points avant toute chose. S’il y a trop peu d’informations publiquement disponibles sur votre invité·e, envoyez-lui un e-mail pour lui demander s’il ou si elle a une bio qu’il ou elle pourrait vous envoyer en préparation de votre conversation. La démarche n’est pas du tout inappropriée ; vous ne faites que votre travail, après tout.
Ensuite, allez chercher quelques entretiens précédents de votre invité·e. Il peut s’agir d’autres podcasts ou d’articles dans des magazines ou des journaux. Cela vous permettra de vous faire une idée de son « histoire ». Cependant, ne faites pas l’impasse sur les questions qu’on ne lui a encore jamais posées. Un bon entretien se doit d’explorer de nouveaux terrains.
Pour finir, trois mots : Lisez. Le. Livre. Certes, chaque invité·e n’aura pas forcément écrit un livre, mais peu importe à qui vous vous adressez, le principe reste le même. Si vous avez invité quelqu’un sur votre podcast pour parler de son œuvre, surtout s’il ou si elle fait la promotion de quelque chose, il est primordial que vous soyez au fait. Toutes celles et ceux qui feront semblant seront pris la main dans le sac !
C'est primordial pour moi de passer du temps sur la préparation de mes interviews et donc de faire des recherches sur mes invité·es. Je prépare toujours un document avec des informations récoltées pour ensuite rédiger le script de l'interview. Ça me permet ensuite de préparer mes questions et les sujets que je veux aborder. Ça évite de partir dans tous les sens et de respecter (plus ou moins...) le format de son podcast. Pour les recherches, j'essaie de lire des articles de presse et d'écouter quelques podcasts si elle en a déjà fait. Je ne lis pas tout et je n'écoute pas tout, mais je n'arrive pas les mains dans les poches. Et faire des recherches permet d'être plus en confiance au moment de l'enregistrement. C'est bénef pour tout le monde ! Moi, mon invitée et mes auditeurs-rices.
Comment planifier un entretien
Il est temps de se préparer au jour J.
À l’écriture des questions, il peut être utile de les diviser en sections. Par exemple, vous pourriez entamer la discussion avec des questions sur l’éducation de votre invité·e, enchaîner sur son nouveau livre, puis terminer en lui demandant son avis général sur une question d’actualité en lien avec son travail.
Gardez à l’esprit combien de temps vous avez avec votre invité·e. Si vous n’avez qu’une demi-heure, il conviendra de privilégier les thèmes qui vous intéressent vraiment, plutôt que de passer la moitié du temps à discuter de ce que votre invité·e a mangé au petit déjeuner.
Préférez les questions ouvertes aux questions simples du type « oui ou non » qui ne feront que confirmer ce que vous savez peut-être déjà. Demandez « Quel est votre premier souvenir d’écoute d’un disque de jazz ? » au lieu de « Plus jeune, étiez-vous fan de jazz ? ».
Enfin, rappelez-vous que la clé d’un bon entretien est d’élaborer un plan méticuleux que vous n’aurez pas de mal à laisser tomber. Si la conversation prend une tournure inattendue, suivez-la.
Comment adopter le style d’entretien idéal
Avant de démarrer l’enregistrement, présentez rapidement à votre invité·e comment vous prévoyez de structurer la discussion, et assurez-vous que cette structure lui convient. À partir de là, restez personnel·le et accessible. À moins que vous ne pensiez que le sujet l’impose, nul besoin de faire des manières : il s’agit d’un entretien en podcast, pas d’un entretien d’embauche.
Après avoir posé une question, laissez votre invité·e s’exprimer. Il est bien de hocher la tête et de sourire pour l’encourager à continuer, mais essayez de ne pas lui couper la parole, et évitez même, si possible, les « oui » ou «hum» occasionnels. Vous vous remercierez au moment du montage de votre épisode.
Enregistrement
Enfin, la partie probablement la plus intéressante pour vous : l’enregistrement de votre émission à proprement parler. C’est ici que le meilleur devrait vraiment commencer, à condition que vous disposiez du matériel (et des idées) pour bien vous faire entendre, vous et vos invité·e·s. Si vous savez comment l’utiliser, il n’y a aucune raison pour qu’un équipement de base ne fasse pas le travail.
Quel micro utiliser ?
On peut trouver le bon micro sans forcément casser sa tirelire. Il existe différents niveaux de prix en fonction du type de micro que l’on choisit, et chaque catégorie s’accompagne de ses propres arguments de vente et inconvénients.
S’il s’agit de votre première incursion dans l’univers des podcasts, vous pourriez décider de commencer par un micro USB d’entrée de gamme, au moins pour l’instant. Les micros USB sont faciles à utiliser : il suffit de les brancher sur le port USB d’un ordinateur portable et de normalement « lancer l’enregistrement ». Cependant, comme la plupart des ordinateurs ne sont pas en mesure d’enregistrer simultanément à partir de deux micros USB, cette méthode sera plus adaptée aux émissions en solo qu’aux émissions co-animées ou avec des invité·e·s.
Si vous vous sentez prêt·e à augmenter votre budget, vous pourriez opter pour un micro double sortie de milieu de gamme, doté à la fois d’une sortie USB, comme auparavant décrit, et d’une sortie XLR, qui le rend compatible avec des périphériques externes comme une interface ou un mixeur. Les interfaces et les mixeurs fonctionnent entre votre micro et la station de travail audio de votre ordinateur, pour vous permettre d’enregistrer à partir de multiples micros et de meilleurs niveaux de contrôle. Une alternative à envisager au moment de développer votre studio à domicile.
Vous pourriez éventuellement vous décider pour un micro beaucoup plus complexe, de qualité professionnelle. Mais souvenez-vous : « plus cher » n’est pas forcément synonyme de « mieux ». Les micros de qualité professionnelle sont idéaux en studio, mais à la maison (comme le sont de nombreux·ses podcasteur·teuse·s), ils pourraient faire un trop bon travail, en captant un grand nombre de bruits atmosphériques qui, autrement, passeraient inaperçus.
Je crée un premier contact informel avec mon invité.e pour lui présenter le projet de l’épisode et les aspects techniques de l’enregistrement. C’est une phase chronophage mais me permet de (1) m’assurer la meilleure prise de son possible, (2) cerner la personnalité de l’invité et (3) la mettre en confiance. Je lui envoi ensuite une trame des thèmes/questions principales que j’aimerai aborder au cours de la conversation, que j’utilise également comme référence pendant l’enregistrement.
Comment maîtriser l’enregistrement à distance…
Si vous vous entretenez régulièrement avec des invité·e·s, il y a de fortes chances qu’ils ou elles ne puissent pas tous ou toutes vous rencontrer en personne. Avec la possibilité d’enregistrer à distance, tout un monde d’opportunités s’ouvre à vous pour vous donner accès à des invité·e·s jouissant d’une plus grande notoriété, davantage sollicité·e·s, et même d’envergure internationale.
L’enregistrement d’une conversation à distance reposera sur l’utilisation d’un logiciel tiers. Vous connaissez probablement Zoom. Mais une chose que vous ignorez peut-être : le logiciel d’appel vidéo permet très facilement d’enregistrer une conversation par la simple pression du bouton d’enregistrement au bas de l’écran une fois l’appel lancé. Sachez toutefois que le fichier qui se télécharge automatiquement sera un fichier MP4, qu’il vous faudra convertir en fichier MP3 ou WAV avant de pouvoir être édité dans votre émission. Le son des appels Zoom pourra également être très compressé, si bien que vous n’obtiendrez peut-être pas la qualité audio que vous recherchez.
Pour de nombreux créateurs de podcasts, Zencastr est une option populaire du fait de son interface simple et conviviale. Mieux encore, si vous la reliez à un compte Google Drive ou Dropbox, vos fichiers audio seront automatiquement téléchargés après chaque conversation. Vous pouvez les télécharger et les utiliser gratuitement avec certaines limitations ou, autrement, payer un abonnement mensuel pour accéder au service complet et notamment télécharger des fichiers WAV de meilleure qualité.
SquadCast est une interface plus étendue que Zencastr et probablement mieux adaptée aux créateurs de podcasts plus expérimentés. Cela dit, une fois que vous vous sentirez plus à l’aise avec votre matériel, ce logiciel pourra être une option qui vaut la peine d’explorer. SquadCast coûte un peu plus cher, avec des forfaits mensuels allant de 10 à 150 $ pour l’audio seulement (après une semaine d’essai gratuit).
Enfin, dans une fourchette similaire à SquadCast, il y a Riverside.fm, qui se focalise davantage sur l’enregistrement vidéo. Cela en fait une excellente option si vous prévoyez d’héberger des vidéos de vos entretiens en parallèle au podcast. Les forfaits proposés varient de 9 à 24 $ par mois, et l’essai gratuit dure une heure.
Comment maîtriser la technique du micro
Avoir un micro est une chose. Savoir l’utiliser en est une autre. Heureusement, il y a quelques règles simples à suivre qui vous garantiront toujours le bon usage.
Tout d’abord, il faut se placer à la bonne distance du micro. Les avis divergent sur la distance exacte conseillée, mais en principe, il convient de se trouver au moins à une main entière du micro. Une fois votre micro connecté à votre ordinateur, vous pouvez tester les niveaux en observant les formes d’onde sur votre station de travail audio lorsque vous parlez. Si elles atteignent le maximum, cela veut dire que vous êtes trop près. Pour tirer le meilleur de la prise de parole de chacun·e, chaque invité·e sur le podcast doit avoir son propre micro.
Tenir délicatement son micro sans bouger les doigts pour éviter tous bruits parasites. Le mettre assez près de l’interlocuteur pour avoir une bonne qualité mais pas trop pour qu’il ne sente pas agressé.
Maintenant que la distance est réglée, il est important de la conserver. Essayez de ne pas vous rapprocher ou vous éloigner pendant l’enregistrement, sinon, vos niveaux varieront au cours de la session. Il vous sera peut-être plus facile de rester au même endroit si vous êtes assis·e, mais certaines personnes préfèrent aussi le son de leur voix lorsqu’elles se tiennent debout ; n’écartez pas cette option si elle vous arrange finalement. Pendant l’enregistrement, il est également très important de ne pas toucher le micro, car cela peut créer des interférences bruyantes.
Enfin, il vaut la peine de se familiariser avec les consonnes occlusives. Une consonne occlusive est le son qu’émet la bouche lorsqu’on prononce un mot qui contient une consonne forte, comme un P ou un T. L’air que l’on repousse en formant ces lettres peut s’avérer trop puissant pour que le micro puisse traiter le son à une si courte portée, ce qui crée une distorsion floue à l’impact. Pour y remédier facilement, il est possible d’acheter ce qu’on appelle un « filtre anti-pop », une petite barrière qui se place entre le micro et la bouche. Peu coûteux, il permet d’éviter beaucoup de stress au moment du montage.
Comment tirer le meilleur de son environnement
On n’a pas tous·tes accès à des studios d’enregistrement, et, qui plus est, certains des meilleurs podcasts au monde sont enregistrés dans des chambres ou des cuisines. La clé est de tirer le meilleur de son environnement.
Si vous enregistrez depuis une pièce de votre maison, il est recommandé d’allumer votre micro, de mettre des écouteurs, et d’écouter les sons ambiants sans parler. De cette façon, vous détecterez tous les bruits de fond dont il pourrait être utile de vous débarrasser, comme l’égouttement d’un robinet ou les vibrations d’un lave-linge. La qualité audio dépendra aussi de la taille et du contenu de la pièce dans laquelle vous enregistrez. Un espace plus grand et plus vide pourra créer des échos au rebondissement des sons, tandis qu’une plus petite salle revêtue de moquette et avec beaucoup de meubles permettra d’absorber le bruit.
Si votre podcast implique le reportage d’un récit, par exemple, il est conseillé d’enregistrer des entretiens ou des instantanés audio en déplacement. Même s’il est difficile d’obtenir la même qualité audio qu’un micro, il est possible d’obtenir un son d’une qualité suffisamment bonne en utilisant la fonction notes vocales qu’ont la plupart des téléphones. Vous pourriez décider d’aller plus loin en investissant dans un micro ou un dictaphone portable, qui peut améliorer la qualité d’un cran. Si vous pensez passer beaucoup de temps à l’extérieur, il vaut aussi bien la peine d’investir dans une bonnette en mousse. Économique, elle vous permettra d’éliminer un grand nombre d’interférences en arrière-plan.
Où que vous enregistriez, n’oubliez pas que l’atmosphère fait partie de l’attrait de nombreuses émissions. Si vous enregistrez depuis votre cuisine, intégrez celle-ci au podcast. Tant que l’audio est clair, les gens apprécieront d’être accueillis chez vous.
Édition
La session d’enregistrement est terminée. Seulement maintenant, vous avez devant vous des heures de conversation non coupée, de bips, de bourdes et de digressions à traiter. C’est l’heure de l’édition. C’est là que la magie opère vraiment, que votre podcast passe d’une simple idée à une véritable expérience audio. Tout ce qu’il vous faut, c’est le bon logiciel, et l’instinct meurtrier pour couper, couper, couper !
Quelle DAW utiliser ?
Nous avons déjà fait quelques références aux « stations de travail audio », mais si vous vous demandiez que signifient ces mots, voici quelques explications : « DAW », Digital Audio Workstation ou « station audionumérique », désigne le logiciel que vous utiliserez pour enregistrer et éditer votre émission.
Il existe diverses plateformes que vous pouvez utiliser, et il est probable que vous changiez de DAW au cours de votre expérience de créateur·trice. Nous allons vous présenter ici certaines des options les plus populaires pour vous familiariser avec l’offre disponible.
Chez les débutants, l’option la plus utilisée est Audacity. Simple d’emploi et disponible en téléchargement gratuit pour PC et Mac, elle fournit tout le nécessaire pour enregistrer et éditer un podcast. Dans la même lignée, on retrouve GarageBand, une autre option auparavant proposée par défaut sur tous les Mac et désormais disponible via l’App Store.
Si vous pensez maîtriser suffisamment Audacity et GarageBand, vous pouvez choisir de vous diriger vers une option de milieu de gamme comme Adobe Audition. Il s’agit d’un niveau supérieur qui vous coûtera (20,99 $ par mois au moment où nous rédigeons cet article), mais qui, pour beaucoup, paraîtra nécessaire pour produire du contenu audio conforme aux normes de l’industrie de la radiodiffusion.
Si vous n’avez toujours pas l’impression d’obtenir la qualité que vous recherchez, il vaudrait peut-être mieux que vous passiez à une DAW professionnelle. Les options proposées ont un coût considérablement plus élevé, mais vous fourniront des outils encore plus précis pour produire des podcasts. Outil spécialement conçu pour l’enregistrement vocal, Hindenburg PRO se distingue des stations de travail audio plus générales. Il est disponible sous licence, en abonnement pour seulement 120 $ par an ou 12 $ par mois, ou en option perpétuelle pour 399 $. Il y a aussi Pro Tools, qui est sûrement la DAW la plus avancée du marché. Le logiciel est compliqué à maîtriser, mais il a beaucoup d’options à offrir si vous lui consacrez du temps. Prix de vente : à partir de 299 $ par an.
Comment éditer son émission
La maîtrise de l’édition vous prendra un peu de temps et de pratique, mais il y a quelques principes que vous pouvez suivre pour vos premières émissions.
Le temps qu’il vous faudra consacrer à l’édition dépendra de la nature de votre podcast. S’il est question d’un long entretien, il ne sera peut-être pas nécessaire de beaucoup éditer. Peut-être vous suffira-t-il de « couper » un peu au début et un peu à la fin, et d’ajouter une intro et une outro. Ceci dit, si votre émission comporte différentes sections, ou si votre enregistrement est plus long que ce que vous prévoyez d’utiliser, vous aurez probablement besoin de faire quelques coupures.
Dans un premier temps, réécoutez l’intégralité de votre enregistrement. Notez les repères temporels en marquant les sections de vos fichiers que vous souhaitez utiliser ou couper. Une fois cette liste dressée, vous pouvez facilement revenir à vos fichiers principaux et commencer à couper. Néanmoins, ne travaillez pas à partir de votre seul et unique fichier principal. Sauvegardez l’enregistrement original quelque part, au cas où. Et pensez à enregistrer vos modifications au fur et à mesure.
Une fois que vous avez commencé à couper vos fichiers et à les faire glisser dans l’ordre sur votre DAW, votre épisode devrait commencer à prendre forme. Si vous coupez de gros morceaux, vous constaterez peut-être que la conversation manque un peu de fluidité. C’est ici qu’une simple transition musicale (ou jingle) peut être utile pour assurer le bon déroulement de la discussion. Vous devriez pouvoir trouver de la musique libre de droits sur Internet, mais assurez-vous d’avoir la permission explicite d’utiliser un morceau avant de l’inclure dans votre podcast.
Pour rappel, vous ne devez pas nécessairement éditer chaque bégaiement ou hésitation. Les gens apprécient les animateur·trice·s qui s’expriment naturellement. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses choses qui peuvent faire qu’un podcast sorte du lot. Il vaut mieux avoir un épisode bien préparé et bien rédigé qui comporte quelques « euh » et « ah », plutôt qu’une conversation éloquente, mais qui s’étale et qui n’a pas de fil conducteur.
Combien de temps mon épisode devrait-il durer ?
Il n’y a pas de réponse définitive à cette question. Ceci dit, quelques règles générales s’appliquent lorsqu’il s’agit de trouver la bonne durée.
Une plus courte durée (15 à 30 minutes) a tendance à convenir pour les podcasts qui sont d’actualité et réactifs. Beaucoup de ces émissions étant quotidiennes, elles présentent moins de contenu et sont produites plus rapidement. Si votre programme ne traite que de l’actualité du jour, alors cette catégorie est peut-être faite pour vous.
Les épisodes de podcast qui durent près d’une heure constituent le format le plus courant et le plus populaire, beaucoup ayant une durée moyenne d’environ 45 minutes. Il s’agit d’une bonne durée pour se plonger dans une conversation ou une histoire, sans que les gens ne perdent de l’intérêt ou ne soient à court de temps de trajet ou de bain pour écouter.
Certains podcasts pourraient mériter de dépasser une heure (par exemple, des entretiens ou des épisodes particulièrement approfondis, qu’on a enregistrés à partir d’événements en direct), mais méfiez-vous des podcasts trop longs. Posez-vous la question suivante : cette durée est-elle justifiée ?
Quelle que soit la durée que vous choisissez, rappelez-vous que la popularité d’un podcast va de pair avec la constance : essayez de vous en tenir à la même durée (ou à peu près) à chaque épisode.
Comment partager la version définitive de mon podcast
L’édition est terminée. Il ne vous reste plus qu’à mettre le produit fini en ligne sur une plateforme d’hébergement de podcasts, comme Acast. Acast est votre plateforme d’hébergement de podcasts unique qui vous permet de toucher votre audience n’importe où, n’importe quand, sur n’importe quelle application d’écoute, comme Apple Podcasts, Spotify, Amazon Music, et des centaines d’autres. Acast fournit aussi des analyses pour vous aider à connaître votre audience, ainsi que des options de monétisation (plus de détails à ce sujet plus loin).
Votre méthode d’exportation du fichier final dépendra de votre DAW, mais de manière générale, l’option d’exportation se trouvera dans le menu Fichier de la barre d’outils en haut de l’écran. En ce qui concerne le type de fichier dans lequel vous l’exportez, MP3 et MP4A sont les seuls types de fichier audio pris en charge par les applications de podcast. Assurez-vous donc de choisir l’un d’eux. Acast prend en charge les deux.
Votre DAW vous donnera probablement aussi la possibilité de choisir la qualité audio que vous voulez exporter, sous la forme d’unités « kbit/s ». Cela correspond à la quantité d’informations (en l’occurrence, audio) transférées par seconde. Plus le débit binaire est élevé, plus la qualité est bonne. Cependant, des débits binaires plus élevés signifient également de plus gros fichiers, qui peuvent être plus difficiles à télécharger et à lire pour vous et pour vos auditeur·ices. Nous vous recommandons de télécharger des fichiers MP3 de 128 à 160 kbit/s, qui offrent un compromis raisonnable entre bonne qualité et petite taille de fichier.
La plupart des gens utilisent l’application Apple Podcasts pour écouter des podcasts. Or, Apple limite les fichiers de podcast à 150 Mo. Afin d’aider les podcasteur·ices à éviter ce problème, Acast définit également la limite interne de sa plateforme d’hébergement à 150 Mo. Ainsi, si votre fichier est trop volumineux, il vous faudra revenir à votre DAW et le ré-exporter à un débit binaire inférieur.
Pour gagner du temps, trouvez un ou une monteuse à qui vous pourrez déléguer le travail. Bon, certes, c'est venu dans un second temps, une fois que j'ai commencé à gagner de l'argent avec mes podcasts. Ceci dit, c'est un vrai sujet : l'idéal est que votre monteur ou monteuse finisse par réussir à penser à votre place. Ça nécessite un peu d'ajustements au départ, mais une fois que ça roule, c'est tellement précieux. Ceci dit, avant de déléguer, je montais moi-même et le conseil que je donnerais, c'est : utiliser le logiciel sur lequel vous êtes le plus à l'aise, même s'il n'est pas le plus optimisé. Je monte tous mes podcasts sur Final Cut Pro, qui est un logiciel de montage vidéo à la base. Mais comme j'ai appris à monter mes vidéos là-dessus, ça m'allait parfaitement pour ne monter "que" du son
Promotion et croissance
À présent, vous avez donc recherché, rédigé, enregistré et édité le premier épisode de votre podcast. Votre prochain défi : le faire écouter aux gens. La façon dont vous présentez et promouvez votre émission dépend de vous, mais il y a quelques principes que tous les podcasts devraient suivre. Après tout, l’objectif est le même : trouver, fidéliser et maintenir une audience, grande ou petite, qui aime ce que vous faites et qui continue de revenir.
Comment nommer votre émission
Tout commence par un nom.
Une grande partie du succès futur de votre podcast dépendra de l’efficacité de votre communication auprès de votre audience. Votre nom sera votre marque et votre identité. C’est ce que les auditeur·ices rechercheront quand ils ou elles voudront vous écouter, ce qu’ils ou elles diront à leurs ami·e·s quand ils recommanderont votre podcast. Alors, quel nom allons-nous vous donner ?
Si vous avez du mal à trouver le titre parfait, restez simple. Une tournure de phrase ou une description légère de ce dont vous allez parler devrait faire l’affaire. Inutile de trop expliquer, car vous en direz plus dans votre accroche et description de l’émission.
Évitez d’utiliser le mot « podcast » dans votre description et, à moins qu’il ne soit absolument essentiel, essayez d’éviter les jurons. Sans vouloir paraître ennuyeux, cela pourrait affecter votre position auprès d’éventuels sponsors et plateformes à l’avenir.
Enfin, une fois que vous avez trouvé le nom idéal, recherchez-le sur Acast. S’il existe déjà, ou si un nom similaire existe déjà, il faudra réfléchir à autre chose.
Comment obtenir l’illustration parfaite
Il vous faudra également une illustration. À l’image de votre titre, elle doit être percutante et unique : quelque chose qui vend le concept de votre émission d’une manière simple et accrocheuse.
Pour ce qui est de créer l’œuvre, vous pensez peut-être ne pas être suffisamment expérimenté·e en graphisme pour faire le travail vous-même. Pas de panique ! Il existe plein d’options. Si vous avez le budget, vous pouvez toujours faire appel à un·e artiste ou graphiste que vous aimez pour créer l’image pour vous. Cela dit, il sera peut-être plus simple (et moins cher) de la produire vous-même à l’aide de Canva, l’outil de conception graphique, qui est facile à utiliser et qui s’intègre directement à la plateforme Acast. Il vous suffit de cliquer sur « créer votre couverture » tout en élaborant votre émission dans le tableau de bord et de vous mettre au travail.
Quel que soit votre mode de création, votre illustration ne doit pas être inférieure à 1 400 x 1 400 pixels, ni dépasser 512 Ko.
À quoi l’illustration doit-elle ressembler ? Voyez grand et lumineux. L’idée est de vous démarquer de la concurrence. Faites quelque chose de différent qui rappelle ce qui rend votre émission unique.
En revanche, pour ce qui est du contenu (et en particulier des mots), n’en faites pas trop. N’oubliez pas que la plupart des gens verront l’illustration pour la première fois sous forme de petite vignette. Il est donc possible que des détails se perdent.
Comment présenter son podcast sur Acast
Au-delà de votre nom et de votre illustration, deux autres composants joueront un rôle dans la présentation de votre podcast sur des plateformes comme Acast.
Tout d’abord, vous aurez besoin d’une accroche. En termes simples, il s’agit d’une phrase qui résume votre émission pour les nouveaux·elles auditeur·ices. C’est une occasion pour vous de fournir un peu plus de contexte à votre titre, en expliquant les « qui », « quoi » et « pourquoi ». Voyez cela comme un argumentaire éclair : votre chance de vendre le concept avec une phrase qui tue.
Vous aurez ensuite besoin d’une description. C’est ici que vos compétences en marketing vont vraiment entrer en jeu et que vous pourrez montrer à quel point votre émission déchire. Ce plus gros morceau de texte sera consultable par tous·tes celles et ceux qui rechercheront votre podcast. Alors essayez d’être accessible et accueillant·e dans votre façon de vous présenter et de présenter votre émission. Incluez des informations de base sur le format, les thèmes et les animateur·ices du podcast, sans oublier de donner une idée de votre ton. Est-il question d’une écoute légère ? Ou de quelque chose de plus sérieux ? Il n’y a pas de règle de longueur, mais nombreux·ses sont les créateur·ices qui trouvent que 500 caractères est une longueur idéale de description.
Pour terminer, souvenez-vous qu’il vous faut donner un titre à chaque épisode. La plupart des podcasts le commencent par le numéro de l’épisode en question, mais, au bout du compte, c’est à vous que revient le choix du format. S’il y a un détail particulier qui, selon vous, incitera les gens à écouter, pensez à le mettre en premier, car il arrive parfois que le titre complet d’un épisode soit réduit par la fonction de recherche. Et si votre épisode a un·e invité·e, assurez-vous d’inclure son nom.
Chaque épisode a également besoin de sa propre description. C’est donc l’endroit adapté pour récapituler ce à quoi les auditeur·ices peuvent s’attendre dans l’épisode et quel·les sont les invité·es de la semaine, avec plus d’espace pour ajouter des détails sur leur identité. C’est aussi l’endroit idéal pour ajouter des liens que vos auditeur·ices pourront explorer après l’écoute : vers votre site Web, vos réseaux sociaux, ou simplement des références d’articles ou de ressources que vous avez mentionnés dans le podcast.
Comment utiliser les réseaux sociaux
Il est temps de faire passer le mot. Les réseaux sociaux restent la meilleure façon de faire. Assurez-vous donc d’avoir configuré des comptes de réseaux sociaux pour votre podcast. Si vous avez déjà un public en ligne, vous pourriez peut-être poster à partir de votre compte personnel, mais la plupart des gens trouvent utile d’avoir des comptes qui sont spécifiques à leur podcast.
Utiliser la même illustration sur le podcast et vos comptes de réseaux sociaux vous permettra de créer l’identité de votre émission, ainsi que de donner aux auditeur·ices un endroit où aller s’ils ou elles apprécient le programme et veulent interagir avec vous ou d’autres membres de l’audience. N’oubliez pas de mettre des liens vers vos comptes de réseaux sociaux dans la description de votre podcast et, de même, un lien vers votre émission dans les bios de vos réseaux sociaux.
Une fois que tout est en marche, pensez à poster sur chaque épisode. Ne soyez pas timide. Faites savoir au monde ce qu’il se passe et pourquoi ce prochain épisode est incontournable. Beaucoup de podcasts ont du succès en donnant un aperçu des sections particulièrement amusantes, choquantes ou intéressantes de l’émission sur Instagram ou Twitter. Au-delà de cela, utilisez vos comptes de réseaux sociaux comme un moyen d’interagir avec votre audience. Si elle vous pose des questions ou vous fait des suggestions, pourquoi ne pas lui répondre lors de votre prochain épisode ? Tel est le pouvoir du podcasting : une créativité communautaire en action !
Bon nombre de podcasts possèdent également un site Web pour tenir leurs auditeur·ices informé·es. Mais avant de penser à la conception Web, nous rappelons que l’hébergement de votre podcast avec Acast vous fournit un beau site Web rien qu’à vous, sans frais supplémentaires. Rendez-vous sur votre compte Acast et sélectionnez l’onglet du site Web pour vous lancer.
Monétisation
L’avantage du podcasting est qu’il vous permet de transformer un projet passionnant en un petit boulot à côté, et potentiellement une carrière. Si ce projet est prévu pour durer, il vous faudra penser à établir une stratégie de monétisation pour votre podcast. En étant rémunéré·e, vous pourrez continuer à créer des épisodes et améliorer la qualité du podcast par la suite. D’ailleurs, si vous réfléchissez au nombre d’heures d’organisation et de production consacrées à votre podcast, vous l’avez bien mérité. Aujourd’hui, il existe plus d’une façon de se faire rémunérer en tant que créateur·ice : sponsorings, diffusion de publicités, revenus directement reversés par les auditeur·ices (via l’abonnement ou dons ponctuels)... S’il y a autant de podcasts différents que de moyens pour les monétiser, Acast est là pour vous soutenir en vous proposant toutes les options possibles.
Comment trouver et approcher les annonceurs
Si vous êtes un·e créateur·trice de podcasts indépendant·e qui vient de débuter, votre relation avec les annonceurs ne se fera pas du jour au lendemain. Mais en temps voulu, ils pourront vous offrir un excellent moyen de soutenir votre podcast.
Au fur et à mesure de la croissance de votre audience, il est utile d’écouter des podcasts d’envergure similaire au vôtre afin de repérer des annonceurs potentiels. Une fois que vous avez des idées, vous devriez pouvoir les aborder par le biais de leurs services de publicité ou de marketing.
Avant d’entrer en contact, il vous faudra avoir quelques chiffres en main. Les annonceurs voudront savoir combien d’« impressions » leur annonce est susceptible d’obtenir (autrement dit, combien de personnes sont susceptibles de l’entendre). Ils voudront aussi savoir combien de téléchargements votre podcast obtient habituellement. Cela leur donnera une idée de la taille de l’audience qu’ils sont susceptibles de toucher.
Il est aussi essentiel de comprendre qui est votre audience. Cela vaut à la fois pour vous et pour votre annonceur potentiel. Par exemple, si votre émission est soucieuse du changement climatique, il conviendra peut-être d’éviter d’approcher des compagnies aériennes. De même, si vous pensez que votre audience réagirait particulièrement bien à un certain sponsor, préparez-vous à expliquer pourquoi vous iriez bien ensemble.
Seul·e, il peut être difficile de trouver et de garantir des annonceurs. Heureusement, Acast facilite la tâche en reliant les créateur·trice·s de podcasts à des milliers d’annonceurs à travers l’Acast Marketplace, facilitant ainsi les partenariats judicieux. Les utilisateur·ices d’un forfait Influenceur·euse ou Pro pourront accéder à l’Acast Marketplace et éventuellement commencer immédiatement à profiter des publicités.
Comment intégrer une publicité à l’émission
Après avoir garanti l’intérêt d’un partenaire commercial, il est temps de déterminer sous quelle forme votre ou vos annonces se présenteront. Grâce à des approches personnelles et à des technologies de pointe en matière de publicité, les annonce n’ont pas à avoir l’air d’être placée là « pour se faire d’argent ». Au contraire, si elle est bien faite, la publicité peut facilement s’intégrer à l’épisode, en suivant naturellement le contenu principal de l’émission.
Il est utile de connaître les différents types de publicités et la terminologie utilisée pour les décrire. Un « sponsoring » désigne une publicité lue par l’animateur·trice que vous, l’animateur·trice, enregistrez avec votre propre voix. Le sponsoring est probablement le meilleur moyen de paraître naturel·le car il vous permet de présenter la publicité dans le même ton que le reste de votre podcast.
Si vous n’optez pas pour cette voie, vous ferez probablement appel à des publicités insérées dynamiquement, un moyen par lequel des pubs pré-enregistrées directement de la marque sont ajoutées à vos épisodes de podcast par un tiers, comme Acast. L’avantage de ces publicités est que, parce qu’elles ne sont pas « conçues » dans votre fichier audio, elles peuvent être modifiées et mises à jour à tout moment, sans perturber le contenu de votre épisode, ni vous obliger à retélécharger quoi que ce soit. Cela signifie également que, si les gens écoutent votre ancien catalogue, il vous sera toujours possible de tirer profit de ces écoutes, car, peu importe à quand remonte la publication de votre épisode, les publicités qu’ils entendront seront à jour.
Et puis il y a la question de savoir où faire apparaître la publicité. Trois options de base s’offrent à vous : pre-roll, au début de l’émission ; mid-roll, au milieu de l’épisode ; et post-roll, à la fin. Avec Acast, vous pouvez choisir exactement où vous souhaitez insérer vos publicités, si bien que vous pouvez annoncer qu’il est « l’heure de faire une courte pause publicitaire », ou laisser une pause, afin qu’il n’y ait aucune surprise pour vos auditeur·trice·s quand une annonce interrompt votre podcast en plein déroulement. Mieux encore, le jingle d’Acast (une très courte phrase musicale) permet à l’audience d’anticiper l’arrivée d’une annonce.
Comment transformer auditeur·trice·s en abonné·e·s
Gérer un podcast dans la durée est un exercice d’équilibre délicat. Il faut des épisodes réguliers pour attirer les auditeur·trice·s, mais il faut aussi des annonceurs qui voudront bien soutenir ces épisodes réguliers. Et puis, bien sûr, ces mêmes annonceurs voudront s’assurer que votre audience est solide… et ainsi de suite. Finalement, c’est tout un art de croissance en continue ; l’objectif est de développer son podcast progressivement, d’une façon qui construit et qui fidélise une audience, épisode par épisode. Il s’agit de s’assurer qu’elle ne « plonge » pas, mais plutôt qu’elle appuie sur le bouton d’abonnement de sorte qu’elle reste présente à chaque nouvelle sortie.
La meilleure façon (et la plus évidente) de faire revenir une audience est de simplement le lui demander. Redonnez-lui envie en suscitant son intérêt pour les prochains épisodes. Dites-lui que son soutien vous importe. Demandez-lui de vous suivre qu’importe l’application qu’elle utilise, et aussi de vous laisser un avis positif. Rappelez-lui vos comptes de réseaux sociaux où vous suivre et que vous seriez heureux·se d'échanger avec elle. Le lien qui unit un·e créateur·trice de podcasts à son audience est étonnamment étroit ; profitez-en au maximum.
Certains podcasts tirent le meilleur parti de contenu supplémentaire pour attirer des auditeur·trice·s fidèles. Il peut s’agir de mettre en place une newsletter, un rappel du prochain épisode dans les boîtes de réception des auditeur·trice·s, ou d’une invitation à une autre opportunité de renforcer vos liens. Certains podcasts créent même du contenu supplémentaire en échange de frais d’abonnement modiques, pour souvent proposer des épisodes sans publicité via des outils comme Acast+. Vous aurez besoin de savoir si votre base d’auditeur·trice·s est adéquate avant de faire de cette méthode votre seul modèle d’entreprise, mais un contrat d’adhésion peut procurer à votre audience le sentiment de faire partie d’un club.
Et ce sentiment d’intégration à une communauté est primordial. Vos auditeur·trice·s les plus précieux·ses sont celles et ceux qui continuent de revenir, qui vous font savoir qu’ils ou elles vous écoutent. Faites-leur savoir que vous aussi, vous êtes à leur écoute.